Le LaTeX facile avec Gummi
Des éditeurs LaTeX, il y en a des tas. Des complexes, des pratiques, des faciles à dompter, des pseudo-wysiwyg… Pourquoi en citer un de plus, me direz-vous ?
Parce que je trouve que Gummi mérite une petite place ici. Ce n’est ni le meilleur (pas encore 😉 ), ni le plus complet. Mais il conviendra à (presque) tout le monde, de par sa simplicité d’utilisation et ses fonctions pourtant avancées : coloration syntaxique, compilation quasi temps réel, assistants pour insérer images/tableaux/bibliographie, vérification orthographique… Un genre de TeXmaker en plus léger et surtout plus facile à maîtriser quand on débute : moins de boutons, c’est moins de façons de perdre le nouvel arrivant moyen…
Gummi est un logiciel libre (licence MIT), écrit en C et en GTK+, développé pour Linux (une version instable existe pour MS Windows, mais ne vous attendez pas non plus à des merveilles). Voyons un peu la bête.
Présentation de l’interface
Simplissime, épurée, en un mot : pratique. On ne s’y perd pas, mais l’essentiel est à portée de mulot. Forcément, les « vrais » barbus qui ne lâcheraient le clavier pour rien au monde vont se sentir lésés, mais bon, je vois pas non plus ce logiciel détrôner vi ou emacs.
Voilà, donc à gauche votre document, à droite la « live preview » (par défaut, le document est compilé si vous restez inactif plus d’une seconde 😉 ). En bas, quelques assistants bien pratiques. On a fini.
Quelques trucs bien pensés
Oui mesdames et messieurs… les macros !
Il y en a de base un certain nombre, libre à vous d’en ajouter. Tout est réglable, les éléments déclencheurs, les raccourcis claviers éventuels… mais c’est bien fichu et pratique à utiliser. Ce serait dommage de ne pas le mentionner !
Les préférences de Gummi sont, comme le logiciel, pratiques et rapides à dompter. Seul l’essentiel est là, le superflu n’est pas encore codé, ou sera laissé aux autres éditeurs « lourds ». Notons malgré tout la présence de quelques options relatives à la compilation, à la coloration syntaxique, ou encore au « Texte par défaut » (à savoir le contenu des nouveaux fichiers créés : pas besoin de retaper le préambule à chaque fois, ou de le garder dans un fichier rangé dans les tréfonds de votre disque dur, collez le contenu ici et on n’en parle plus !).
Voilà voilà. Si vous voulez mon humble avis, c’est un logiciel qui gagne à être essayé, et qui va rester sur ma machine, ne serait-ce que parce que c’est un bonheur d’utiliser un soft si léger et bien fait (surtout sur un netbook…) pour de la prise de notes ou la rédaction de documents courts (ou moins courts…).
Installation de Gummi
Du coup, je vous indique comment l’installer, même si ce n’était pas l’objectif originel de cet article.
Vous trouverez les instructions correspondant à votre distribution Linux sur le Github officiel de Gummi. C’est en anglais, mais pour les 2-3 lignes que vous aurez à lire, c’est pas non plus insurmontable, à moins d’être complètement allergique à la langue de Shakespeare…
Notez qu’il existe également un PPA pour Ubuntu et consort.
- gummi : à utiliser si vous utilisez la distribution texlive des dépôts de votre distribution, dans la mesure où ces paquets figurent dans les dépendances.
- gummi-notex : à utiliser si vous utilisez une autre distribution LaTeX, ou si vous avez votre propre installation de TeXlive (par exemple TeXlive 2012 sous Ubuntu, installée à la main car pas à jour dans les dépôts officiels). Les paquets texlive de la distribution ne sont pas dans les dépendances.
- gummi-gtk3 & gummi-gtk3-notex : comme au-dessus, mais pour les systèmes utilisant GTK (la majorité maintenant j’espère…)
Choisissez le plus adapté à votre cas de figure !
N’hésitez pas à installer, tester, faire remonter les bugs… et à me donner votre avis, aussi !
Bon réveillon à toutes et tous !