[Test] elementaryOS 0.3 "Freya"

linux 31 juil. 2014

Hey !

 

On change un peu de sujet, et on revient à mon amour de toujours (OK, ou pas) : elementaryOS, une distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu LTS, qui se veut simple, légère, intuitive et performante. Rappelez-vous, c’est celle qui fait tourner mon vieil EeePC comme jamais il n’a fonctionné avant, et qui animait Kyle, mon ancien compagnon dont la dalle et d’autres petites choses ont défuncté après 6 ans de loyaux services (et je l’ai pas épargné).

C’est réellement la distribution qui a ma préférence au quotidien. Sauf que… elementaryOS 0.2 « Luna » est basée sur Ubuntu 12.04. Ouais, avril 2012. Autant vous dire que pour mon nouveau laptop, niveau support matériel, c’est un peu la dèche. Obligé de récupérer ou compiler un noyau récent pour avoir du Wi-Fi, touchpad mal géré… Bref, il fallait une mise à jour. Et c’est presque fait : on se rapproche doucement de la beta 1 de elementaryOS 0.3 « Freya » (anciennement Isis).

Mais comme je suis impatient (disons surtout que rester sous Windows en attendant, ça me gonfle), j’ai pas pu résister à l’envie de compiler plus ou moins régulièrement des images d’installation plus ou moins fonctionnelles. On fait un p’tit tour du proprio ?

 

Premières impressions

J’ai commencé par me galérer à compiler le truc dans une VM sous Ubuntu 14.04. Je vous raconte pas la joie, merci VirtualBox quand même ! 😉

C’est pas un souci en soi, je comprends parfaitement le choix des développeurs de ne pas vouloir donner de version « peu stable » et de ne vouloir publier une beta publique que lorsque les choses seront stabilisées. Dans le coup, si la beta 1 de Freya est aussi stable et avancée que celle de Luna à l’époque, ça promet !

 

Bon. Pour commencer, je suis chagrin : fini l’ISO d’installation qui tient sur un CD de 700Mo, là on table sur du 900Mo, donc DVD ou clé USB quoi. Je ne blâme pas les développeurs d’eOS, il faut dire que l’ISO d’Ubuntu flirte avec le gigaoctet. L’image d’eOS est plus légère que celle d’Ubuntu.

 

J’ai opté pour la version 64 bits. Comme d’habitude, installation simple et guidée, hyper rapide (même pas eu le temps de finir mon café quoi ! 😛 ), un redémarrage et j’étais face à Pantheon-Greeter, le gestionnaire de session. Une fois connecté, on se retrouve devant le bureau, assorti comme sous Luna d’un dock en bas au milieu (Plank) et d’une barre de menu en haut (Wingpanel). Nouveauté : il adapte sa transparence au fond d’écran et aux fenêtres ouvertes ! De totalement transparent (si la couleur du wallpaper le permet, faut que ça reste lisible !) à complètement opaque (typiquement avec une fenêtre en plein-écran), je n’ai pas encore vu de « fausse note ».

 

Au niveau des logiciels installés. On reste sur du « minimaliste » (mais franchement, c’est aussi ça que j’aime !), il y a juste de quoi faire ce qu’il faut, et après, on installe ce qu’on veut, le nécessaire, pas plus, ça évite d’alourdir tout ça. Au programme (huhu) :

  • Audience, un lecteur de vidéos qui remplace dorénavant Totem ;
  • Musique, le lecteur de musique maison ;
  • Calendrier, qui intègre plus d’options comme la possibilité de se connecter à un calendrier externe ;
  • Geary, le courrielleur made-in-eOS, toujours aussi agréable à utiliser bien que manquant encore le support de PGP (c’est rédhibitoire pour moi, donc retour à Claws) ;
  • Photos, le fork de Shotwell ;
  • Fichiers, le navigateur de fichiers propre à la distribution ;
  • Midori, un fureteur tout léger mais plein de fonctionnalités ;
  • Scratch, un éditeur de texte surpuissant ;
  • Empathy pour la messagerie instantanée ;
  • quelques utilitaires : gestionnaire d’archives, Evince pour lire les PDF, une calculatrice, un terminal, une application pour faire des screenshots, un truc pour faire des photos avec sa webcam…

Le seul truc qui manque, c’est une suite bureautique comme LibreOffice. Mais encore une fois, si elle n’est pas présente, c’est aussi pour vous laisser le choix de la suite que vous désirez installer… et ne pas alourdir le système et le CD d’installation ! 🙂

Les critiques que je pourrais faire sont sensiblement les mêmes que pour eOS 0.2 « Luna ». C’est une critique constructive, question de typologie d’utilisateur : ce qui me manque, je peux l’installer en 2 coups de cuillère à pot. Mme Michu, elle, elle s’en carre sévère, donc autant ne pas surcharger le système.

 

Au niveau des performances du système : au démarrage, 426Mo occupés en RAM, 676Mo si on compte les caches et autres. C’est peu ! Si on compare aux 8Go dont sont équipées la plupart des machines récentes… ça fait une sacrée marge pour lancer des applications. :mrgreen:

Tout ça avec un Load Average de 0,00, 0,03, 0,05 (avec VBox autorisé à utiliser seulement moitié de mon i7 4500U). Pas de quoi fouetter un chat (et c’est pas une pratique en odeur de sainteté par ici 😀 ). Si j’ai le courage de le vider, j’installerai la version 32 bits sur l’EeePC pour vous dire ce que ça donne !

 

J’veux tester, je fais comment ?

Ha, ça c’est une bonne question. La politique de l’équipe de développement, c’est de ne pas donner les ISO avant la beta 1. Alors 3 options s’offrent à vous : écumer les intertubes pour trouver une image compilée par je ne sais pas qui, participer au développement (c’est encore le mieux 😛 ), ou… Ben, compiler vous-mêmes à partir des sources. J’ai fait comme ça, ça se fait bien et relativement vite (pour vous dire, je l’ai fait dans une VM…).

Je me vois mal distribuer une image ISO à moyenne échelle, donc je vais plutôt vous expliquer comment compiler ça. Je vais partir du principe que vous avez une machine (virtuelle ou non) sous Ubuntu 14.04.1 en 64 bits, comme moi, même si je l’ai montée juste pour ça ! 😉

  1. installez bzr : sudo apt-get install bzr
  2. récupérez le script qui va vous permettre de compiler tout ça : bzr branch lp:elementaryos
  3. installez ce paquet du PPA « elementary daily » : sudo dpkg -i syslinux-*.deb (attention, paquet 64 bits, si vous persistez à rester en 32 bits, c’est celui-ci)
  4. placez-vous dans le répertoire contenant le script : cd elementaryos
  5. lancez congrego, le script qui va bosser pour vous : sudo ./congrego.sh
  6. là, ça ne fonctionne pas, parce qu’il manque des dépendances. Il vous les affiche… installez-les ! 😉
    Dans mon cas : sudo apt-get install dctrl-tools gfxboot-theme-ubuntu live-build squashfs-tools zsync
  7. relancez congrego, comme à l’étape 5
  8. laissez le bouzin bosser, et faites-vous un café ou deux, ça va être un peu long, surtout si votre connexion internet est moisie (il va quand même récupérer 970Mo d’ISO Ubuntu + tout un tas de paquets après !)
  9. vous pourrez trouver les ISO à la fin de la procédure, dans elementaryos/build/<date>/<architecture>/binary.hybrid.iso
  10. c’est tout ! 😀

 

Quelques images quand même…

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